11190 - Monadologie VII

N. Lygeros

II n’y a pas moyen aussi d’expliquer comment une Monade puisse être altérée ou changée dans son intérieur par quelque autre créature, puisqu’on n’y saurait rien transposer, ni concevoir en elle aucun mouvement interne qui puisse être excité, dirigé, augmenté ou diminué là-dedans, comme cela se peut dans les composés ou il y a du changement entre les parties. Les Monades n’ont point de fenêtres par lesquelles quelque chose y puisse entrer ou sortir. Les accidents ne sauraient se détacher ni se promener hors des substances comme faisaient autrefois les espèces sensibles des scolastiques. Ainsi, ni substance ni accident ne peut entrer de dehors dans une Monade.

Gottfried Wilhelm Leibniz

Aucune explication
pour l’altération
ou le changement
de l’intérieur
car absence
de mouvement
interne
comme dans la composition
sans fenêtre
ni entrée ni sortie
aucun accident
aucune substance
nulle pénétration
dans une Monade.