1834 - Pensées

N. Lygeros

Eclairé à la bougie,
il écrivait à son unique ami.
Le temps des moulins
les avait traversés
et ils garderaient à jamais
le souvenir du combat,
du fracas des armes
sans larmes.
Le manuscrit gorgé d’encre
attendait avec patience
le dernier mot,
le dernier souffle de la bougie.
Seul un écrit de lumière
était digne de son ami.
Il le savait
car il était désormais dans l’obscurité.
En posant sa plume,
il laissa s’écouler la dernière
goutte d’encre.
L’œuvre était achevée.