4344 - Le goût de ma mère

N. Lygeros

Dans mon innocence de jeune fille

je caressais ma jeune mère

sans savoir comme elle était bonne.

Il m’aura fallu vivre la période

de la rondeur des ventres pour comprendre

l’impensable et l’indicible des hommes.

Ma mère était tendre comme l’agneau.

À présent je peux en témoigner

grâce au cadeau du petit père.

Et si je suis encore vivante

bien que déjà morte désormais

je le dois à la tendresse de ma mère.