En ce moment nous entendons, sans arrêt, mettre en avant la notion de paix. C’est intéressant parce que on est dans un cadre conflictuel, on est dans un cadre guerrier et on entend la paix comme s’il s’agissait simplement de l’arrêt de la guerre. En réalité, la paix est un processus très instable si elle n’est pas soutenue ce qui est naturel, comme le dit Clausewitz, c’est la guerre, parce qu’ elle a un aspect caméléonien. La paix est quelque chose qui est simplement une sorte de pause entre deux guerres. Donc si elle n’est pas soutenue de manière effective et efficace par la liberté, elle ne peut que s’effondrer. Il faut aussi comprendre que l’utilisation du mot paix est en réalité un processus qui appartient à la propagande, parce que ça a été développé essentiellement par l’opinion soviétique déjà même avant le début officiel de la guerre froide et maintenant c’est un thème qui est repris. En réalité, ceux qui veulent la paix, ce sont ceux qui veulent un changement, mais finalement un changement qui leur convient et qui soit stable. Ceci est impossible s’il n’y a pas la notion de liberté. La liberté est plus importante que la paix et elle permet au peuple de travailler, non seulement de manière indépendante, mais aussi en forme de synergie, mais en tout cas elle permet au peuple d’être, de travailler, de vivre et de créer une valeur ajoutée à l’Humanité. S’ils ne sont pas libres, et qui’ils sont simplement en paix, il faut savoir que la paix est compatible avec l’esclavage. Donc, la situation est claire. C’est : on préfère la liberté à l’esclavage ? Non. Certains préfèrent l’esclavage parce que c’est un choix qui va dans le sens de la paix. Ce qui se passe au Moyen-Orient en ce moment est un bel exemple de la nécessité d’ancrer sa stratégie dans la notion de liberté et pas de la fonder sur la notion de paix parce que, dans le temps, dans la durée du temps, on voit que finalement c’est la liberté qui permet d’obtenir la paix, alors que la paix ne permet pas d’obtenir la liberté.