10486 - La Troisième Croisade et le coup de théâtre des Assassins

N. Lygeros

Tout au long de la troisième croisade le différend entre Conrad de Montferrat et les guides Lusignan n’avait jamais vraiment cessé. Il était latent et se renforçait au fur et à mesure des événements et des combats. Paradoxalement, mais sans que cela soit absurde pour autant, les prix de l’ampleur au moment des négociations entre Richard Cœur de Lion et Saladin qui commencèrent en septembre 1191. En février 1192, les Génois tentèrent de prendre Acre pour la livrer à Conrad de Montferrat mais en vain. Finalement Richard Cœur de Lion réunit une assemblée au mois d’avril pour régler le problème. Unanimité de ses six autres par pour laisser le royaume à Conrad aussi le marquis fut convoqué à Acre pour être couronné. Seulement voilà, c’était sans compter sur la secte des Assassins. Comme Conrad avait refusé de restituer un navire marchand dont il s’était emparé, le chef des Assassins envoya deux de ses sbires pour l’exécuter. Le meurtre eut lieu le 28 avril 1192. Alors les Croisés demandèrent au comte Henri de Champagne qui était à la fois neveu de Richard Cœur de Lion et de Philippe Auguste, de devenir le nouveau Roi. Ce dernier refusa le titre royal et devint le seigneur du Royaume de Jérusalem le 5 mai 1192. Quand à Guy de Lusignan, écarté du trône, il demanda de racheter l’île de Chypre que les Templiers renonçaient à tenir. Il obtint des bourgeois de Tripoli 40 000 besants à titre d’acompte, et Richard Cœur de Lion lui céda Chypre. Ce n’est qu’à partir de cet instant que Chypre devint un point clef dans l’armature féodale qui allait se transformer en royaume en 1197, et position stratégique pour les États Latins et leur soutien logistique.