10529 - Nouvelles données sur la ZEE Chypriote

N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras

L’activation des parcelles 2 et 3 au deuxième tour des concessions dans la ZEE de Chypre récompense, l’accord de la délimitation de la ZEE entre Chypre et le Liban, que George Lillikas a obtenu en 2007 en tant que Ministre du gouvernement de Tassos Papadopoulos. Jusqu’à présent, au travers de la parcelle 12, l’extraction concernait les limites de l’Egypte et en particulier d’Israël. Maintenant, avec la nouvelle parcelle, la démarcation avec le Liban prend toute sa valeur. Ainsi, Chypre a non seulement atteint cette ouverture géoéconomique, mais aussi celle qui est géopolitique, car elle protège la ZEE avec les trois Etats qui ont conclu un accord avec elle en 2003, 2007 et 2010. Ainsi, 2012 arrive pour sceller la stratégie suivie par Chypre, tandis que la Turquie ne la reconnaît pas encore comme état. Sans craintes, avec efficacité, elle surmonte les obstacles, sans donner plus d’attention aux fanfaronnades de la Turquie, qui simplement suit les évolutions. Car même si elle exerce des pressions sur toutes les entreprises qui ont traité avec Chypre, en leur disant qu’elles ne pourront pas faire des recherches sur les hydrocarbures en Turquie, elle n’est parvenue à rien. Les entreprises sont restées candidates sur la ZEE chypriote sans crainte. En outre, dans le cas des parcelles 9 et 11 qui bordent la parcelle 12, et même dans le cas des parcelles 2 et 3 qui bordent la zone économique exclusive du Liban en raison du 3, les entreprises savent qu’il existe des données sur le gaz parce que le gisement Aphrodite et le gisement qui a été découvert récemment dans la ZEE du Liban ont une grande valeur. En d’autres termes, les entreprises doivent choisir entre des données sûres et des raisons sur le papier. Et maintenant nous voyons dans la pratique ce qu’elles ont choisi et comment. Cette approche est claire et nette, même si on prétend que sur le plan diplomatique, il y a le problème de la reconnaissance. Chypre fonctionne de cette manière comme un état rationnel qui a en effet un plan stratégique en ce qui concerne l’énergie que nous savons tellement importante. Cette question n’est plus examinée de manière partisane mais réellement nationale. Pour cette raison, il faut qu’il y ait une suite. Parce que si Chypre avait signé le Plan Annan, la fameuse ZEE serait fragmentée par les bases anglaises qui auraient officiellement leur souveraineté. Dans ce contexte, que nous devons examiner les prochaines élections présidentielles à Chypre. Parce que les succès de ce genre, comme le second tour des concessions, doivent être gérés par les gouvernements qui ont des compétences et des tripes, autrement ces résultats non seulement ne pourraient être utilisés, mais modifiés par des interventions serviles. Il est donc nécessaire d’examiner l’ensemble du contexte depuis le début à la création de la zone économique exclusive de Chypre par Tassos Papadopoulos, pour toujours continuer sur cette voie pour le seul bénéfice de la population de Chypre, et Chypre qui acquerra ainsi une réalité géopolitique provoquant le respect.