10764 - Note d’intention pour le Colloque sur les Génocides au Centre Historique de la Résistance et de la Déportation

N. Lygeros

Le contexte historique de la proposition de ce Colloque sur les Génocides, c’est l’ensemble de nos conférences en 2012, dans le cadre de la reconnaissance du génocide des Arméniens (avril), du génocide des Pontiques (mai), du génocide des Ukrainiens (novembre) et du génocide des Assyro Chaldéens (décembre), en France et en Grèce. Ces conférences, nous ont permis de constater d’une part une absence d’information transversale au niveau des victimes et d’autre part un manque d’une vision globale en termes de victimologie. Aussi, il nous semble nécessaire de mettre en place, une nouvelle approche fondée sur la notion d’Humanité. La problématique habituelle est que nous définissons très bien les crimes contre l’Humanité mais pas les Droits de l’Humanité. Il s’agit donc d’une définition par ce qui est répréhensible. Alors que nous avons initialement les Droits de l’Homme de 1789, puis la Charte des Droits de l’Homme des Nations Unies de 1948 qui permet de définir les crimes contre l’Humanité et en particulier la notion fondamentale de Génocide, nous n’aboutissons pas à une conception de l’Humanité. Il est donc évident que nous avons de cette manière, une approche par obstruction et non par construction. La nouveauté de ce Colloque provient de son approche holistique de la notion de génocide qui se veut une extension de l’œuvre de Raphaël Lemkin qui a conçu le terme de génocide afin de préciser la nature de ce crime contre l’Humanité et l’objectif de ce Colloque au Centre Historique de la Résistance et de
la Déportation, c’est de mener une réflexion sur la création de la Déclaration des Droits de l’Humanité.

La structure du Colloque sur les génocides au C.H.R.D. se base sur les cinq piliers suivants :

1) Nature du Génocide
2) Génocide et Droit International
3) Génocide et Grande Stratégie
4) Génocide et Monuments mémoriels
5) Génocide et Humanité

Ces cinq thématiques seront présentées par deux conférences chacune afin de donner une vision complète de cette nouvelle approche généraliste mais pas neutre, car dans ce registre rester neutre revient à privilégier la position du bourreau et non de la victime.