11200 - Monadologie XVII

N. Lygeros

On est obligé d’ailleurs de confesser que la perception, et ce qui en dépend, est inexplicable par des raisons mécaniques, c’est-à-dire par les figures et par les mouvements; et, feignant qu’il y ait une machine dont la structure fasse penser, sentir, avoir perception, on pourra la concevoir agrandie en conservant les mêmes proportions, en sorte qu’on y puisse entrer comme dans un moulin. Et cela posé on ne trouvera, en le visitant au dedans, que des pièces qui se poussent les unes les autres, et jamais de quoi expliquer une perception. Ainsi, c’est dans la substance simple et non dans le composé ou dans la machine qu’il la faut chercher. Aussi n’y a-t-il que cela qu’on puisse trouver dans la substance simple, c’est-à-dire les perceptions et leurs changements. C’est en cela seul aussi que peuvent consister toutes les actions internes des substances simples.

Gottfried Wilhelm Leibniz

Perception
inexplicable
mécaniquement
ni machine
ni moulin
aussi la substance simple
but de la recherche
et lieu des perceptions
et des changements
d’où les actions intenses
des monades.