14865 - Echiquier vide
N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras
Alors que tous pensaient que le changement de phase était venu de la décision d’imposer une tabula rasa, ils ne se rendaient pas compte qu’un échiquier vide reste un échiquier. Donc, l’infrastructure continuait d’exister même si les pièces et les pions manquaient. Les cases blanches et noires n’étaient pas toutes identiques et leur couleur aurait une incidence sur l’ensemble des déplacements des fous, où qu’ils soient. Tandis que le changement de couleur fixerait les cavaliers. Et les lignes qui n’étaient plus invisibles traversaient l’échiquier que la politique de négociation avait vidé. Les berges de la rivière s’étaient transformées en gares unies comme les maillons d’une chaîne de fer. A cette époque les fleuves immobiles avaient montré les variations de fer qui avaient changé l’évolution de l’échiquier vide et les gens étaient devenus des pièces, dans le meilleur des cas, quand ils n’étaient pas forcés de se déplacer comme des pions dans une partie inconnue.