Ce cerveau était différent
Personne ne pouvait le réfuter, même après tant d’années.
Et s’il semblait n’y avoir aucune raison, la réalité était là.
Il regardait dans les yeux chaque interlocuteur comme s’il lisait un livre un livre.
Tandis que lui ressemblait à une encyclopédie au moins au début.
Parce qu’ensuite les experts le décrivirent comme polycyclopédie car ils n’avaient pas trouvé un autre concept pour mieux le définir.
Ils pensèrent d’abord qu’il y avait un quelconque dysfonctionnement afin d’expliquer le phénomène mais ils ne trouvèrent rien.
Et acceptèrent de le nommer hyperfonctionnement.
C’était cela leur problème.
Il n’arrêtait jamais de penser.
Comme si c’était son souffle spirituel.
Chaque objet recevait un traitement de la part de son cerveau.
Et le plus étonnant était que quand les choses étaient si différentes sur chaque point de l’étude sans approche holistique de la conception, la différence n’apparaissait pas.
Ils essayèrent de casser le code de la langue, en vain car ils n’effleurèrent jamais le code de sa pensée.
Ils essayèrent de trouver son âge avec les données classiques, mais quand ils virent les résultats cela n’eut aucun sens pour les chercheurs.
Un millier d’années.
Ils cherchèrent désespérément les particularités qui caractérisaient cette multiplicité, mais l’anomalie était d’un autre ordre.
Le potentiel du système ressemblait à un attracteur étrange.
Ils avaient choisi ce verbe.
Mais la structure était différente elle aussi.
C’était comme s’ils étaient à la recherche d’un groupe et qu’ils trouvaient un hypergroupe.
Sans autres observations ils décidèrent d’accepter l’exception monstrueuse.
Il ressemblait à tout le monde mais personne non personne ne lui ressemblait.
Même les modèles plus anciens d’érudition n’avaient pas ces caractéristiques.
Leur analyse fractale même atteignait ses limites.
Et il était hors limites.
Ils perdirent le contrôle.
Il n’appartiendrait pas à leur société.
Fin de la communication.