16557 - Les dimensions du Temps
N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras
Beaucoup pensaient que la Relativité avait tout clarifié pour le Temps.
Alors que la première étape était initialement une autre transformation pour synthétiser des conditions contradictoires de la mécanique et de l’électromagnétisme, en réalité c’était la première introduction d’un temps incorporé dans une dimension imaginaire. Ce qui permettait l’interprétation de la rotation dans ce contexte afin de trouver l’explication de la contraction des longueurs. Mais les disciples commencèrent à voir les choses différemment. Et quand le Maître leur expliqua les éléments fondamentaux de la théorie de la Relativité Générale, il leur révéla l’existence de l’univers de Gödel qui permettait des courbes temporelles fermées. C’était la première fois qu’ils faisaient face à un tel modèle, et même comme solution d’une théorie classique. Alors ils réalisèrent que le Temps linéaire était juste une première approche du sujet.
Bien sûr ils ne s’attendaient pas du tout à vivre hors d’un cadre linéaire.
Et ce fut une révélation.
Choc mental.
Ce n’était plus un contexte théorique.
Il y avait donc des applications.
Et celles-ci avaient affecté les évolutions de l’histoire.
Mais pourquoi ne pas avoir été dit ailleurs?
Pourquoi le modèle linéaire dominait?
La réponse était simple.
Les sociétés considéraient seulement l’espace parce qu’elles voulaient imposer leur domination et le Temps était un ennemi pour elles car elles voulaient le présent éternel.
Elles ne voulaient pas du passé pour tuer l’histoire.
Elles ne voulaient pas de l’avenir pour qu’elle ne naisse pas.
Ainsi seuls les Maîtres et leurs disciples étudiaient le Temps.
Les premiers savaient qu’il était avec eux.
Et les seconds tentaient d’être avec lui s’ils ne tombaient dans les pièges du présent.
Nouvelle ramification.
Les événements étaient des phénomènes qu’ils avaient créés.
Et maintenant ils apprenaient leurs opérateurs.
Sans l’oeuvre certains événements n’existeraient donc pas.
C’était une situation nouvelle pour les disciples.
Les phénomènes créaient.
S’ils étaient des imaginations uniquement.