21738 - Du génocide aux Droits de l’Humanité
N. Lygeros
Beaucoup considèrent que le génocide est une notion terminale sans réaliser que cette idée, c’est celle des génocideurs puisqu’ils parlent même de solution finale. Alors qu’en réalité, la conception de ce mot par Lemkin est essentiellement le premier stade de la problématique des Droits de l’Humanité. Car l’œuvre elle-même de Lemkin n’est pas terminale. Il ne nous a pas simplement donné un algorithme pour reconnaître un génocide. Ceci est un instrument pour le commencement et c’est pour cette raison que la reconnaissance n’est que la première étape du processus de réparation. Ainsi nous devons imaginer que tout ce processus n’est que le premier stade des Droits de l’Humanité. Car nous commençons avec ce qui s’est produit mais nous continuons avec ce qui doit être fait afin que ne se répète plus le précédent. Ainsi notre sujet, c’est la suite de l’œuvre de Lemkin car lui-même c’est cela qu’il aurait voulu puisqu’il était de la continuité même après la catastrophe systématique. Le génocide constitue donc un paradigme et non seulement un exemple pour identifier les crimes contre l’Humanité car c’est à partir de ceux-là que nous pouvons mettre en place des stratégies pour la défense de ces droits. Nous avons donc une analogie qui généralise le couple: crimes-droits de l’Homme, en le couple: crimes contre l’Humanité – Droits de l’Humanité. Et la première différence, c’est le génocide. Car le tu ne génocideras point, ne suffit pas pour protéger l’Humanité puisqu’un autre peut le faire. Ainsi les commandements ont besoin de conseils. Ainsi aimer son prochain est plus robuste et plus constructif. Ainsi le premier droit qu’à l’Humanité, c’est de l’aimer sinon il faut trouver quelqu’un qui soit capable de le faire pour l’aide. Et Lemkin l’a fait.