21752 - Nouvelle résolution de l’ONU sur le Sahara Occidental
N. Lygeros
Nous savons tous que les résolutions des Nations Unies sont extrêmement lentes à mettre en place. Cependant l’avantage de cette lenteur, c’est d’éviter des erreurs de précipitations. Dans le cadre de la problématique du Sahara Occidental, nous avons désormais dix résolutions dans le processus de négociation initié en 2007 par la première résolution à savoir celle dont le numéro est 1754. Dans ce cadre, nous avons vu peu à peu évoluer la proposition de l’autonomie. Toujours dans la même lignée, nous observons aussi la promotion et la protection des droits de l’homme au Sahara Occidental et dans les camps de réfugiés de Tindouf. Peu à peu, nous voyons qu’il existe une convergence de point de vue malgré les différences initiales. Car certaines tendances sont obsolètes alors que d’autres sont crédibles, réalistes et même réalisables. Ainsi, il devient de plus en plus clair qu’alors certains exploitent cette situation dans le cadre de leur politique, d’autres tentent vraiment de résoudre le problème de manière efficace, constructive et stable. Pour voir aussi l’évolution de la situation, il est intéressant de lire le rapport du Secrétaire général sur la situation concernant le Sahara Occidental (10 avril 2015) car il permet de mettre en évidence ce qui se passe réellement au niveau interétatique alors que certains présentent le problème comme s’il s’agissait d’une question des droits de l’Homme d’une population. Le conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes a une position cohérente et met en évidence la possibilité d’appliquer une stratégie de développement pour l’ensemble des provinces du Sud. Cette manière d’aborder permet de résoudre du même coup la situation inextricable des camps à Tindouf, sans insister sur le fait que les informations dont on dispose à cet endroit sont fragmentaires. Malgré cela, il existe les données suivantes: “la persistance d’allégations isolées faisant état d’actes de torture ou de mauvais traitements de la part des forces de sécurités du Front Polisario, l’engagement des poursuites contre des civils devant les tribunaux militaires, la persistance de vestiges de l’esclavage et la monopolisation de la parole politique par le Front Polisario”.