De la paix. En faisant la paix, on ne doit ja- mais perdre de vue cette maxime « Point de paix si elle n’est avantageuse ». C’est dans le seul cas, où des circonstances impérieuses rendraient la paix nécessaire, qu’on pourrait entamer des négociations. Quand on triomphe de l’ennemi on est maître de lui imposer les conditions que l’on veut. On a même le droit de lui faire acheter la paix à prix d’argent, bien que cela ne soit guère louable ; ce prix sera versé au trésor public à titre de tribut, si le pacte se fait sur le territoire Musulman et sans qu’il se soit commis aucun acte d’hostilité ; mais si l’on fait la paix sur le territoire ennemi , cet argent, considéré comme un butin légal, doit être partagé entre le Souverain et les soldats. Le Musulman ne doit acheter la paix qu’après avoir épuisé tous les moyens de résistance. A la suite d’une trève l’Etat doit être scrupuleux à remplire ses engagemen[t]s ; et si l’intérêt public commande la rupture de la paix le Souverain ne se permettra aucun acte d’hostilité, qu’il n’ait,
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