27119 - Libération de la ramification

N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras

Tous avaient senti la différence.
Ils n’étaient plus seuls.
Il était revenu avec toutes ses connaissances et
plus encore.
Quand le monde avait changé, peu l’avait compris.
Et maintenant encore moins.
Parce que seuls de rares avaient résisté
au coup de l’empire du vide,
Le génocide de l’esprit.
Repli.
Le groupe ne serait plus jamais le même.
Parce que maintenant il avait compris la force du vide
mais aussi ses faiblesses.
Les calculs tombaient des nues
et ainsi naquit le remue-méninges.
Aucun n’avait tout mais seulement tous.
Ils étaient encore plus près de la plasticité
du cerveau.
Parce qu’ils s’étaient adaptés.
Ils n’avaient rien oublié.
Ils continueraient les missions
mais d’une manière coordonnée.
Libération de la ramification de son action.
A l’intérieur de la bibliothèque il vit le modèle abstrait.
Le Monstre avait réussi à se connecter
avec les singularités du Temps.
et pas seulement des époques.
Et à travers elles les caméléons des différentes
époques pouvaient communiquer.
Le lendemain parlait à hier.
Et hier répondait à demain.
Seulement maintenant ce n’était pas seulement artificiel à cause des heures.
C’était devenu vrai à cause du Temps
via le nouveau cycle.
La bibliothèque était devenue
un réseau neuronal profond
où vivait chaque caméléon
dans des couches secrètes
pour permettre les calculs
à cause de la topologie temporelle
et pas seulement quand ils vivaient ensemble.
Ils avaient maintenant des hyperliens.
De cette manière les calculs
avaient lieu dans les deux directions.
Le Monstre par nécessité
avait relié les morts aux non-nés
parce que c’était cela les deux entités
vivantes.