41101 - Génocides et Caméléons

N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras

Tous savaient que beaucoup de génocides avaient lieu.
Tous.
Même si la plupart ne voulaient
l’accepter à cause du coût.
Aux Nations Unies, le travail de Lemkin
ne pouvait plus être tenu à l’écart.
Son innovation appartenait désormais à l’Humanité.
Il fallait seulement continuer à se battre
car les contestations n’avaient pas cessé.
La criminalisation des négations
ne suffisait pas à arrêter
ces expressions de la Barbarie.
C’est ce que pensait le Caméléon
avant de s’envoler en Allemagne.
Les études sur le traité de Versailles
contenaient plus de données
que ce que les gens croyaient
et surtout les innocents.
Ce n’était pas juste la fin
de la Première Guerre Mondiale.
D’ailleurs, personne ne l’appelait
ainsi à cette époque.
Tout le monde était sous l’influence
du concept de fin.
Car ils n’avaient pas réalisé
que la fin avait précédé
et qu’ils vivraient sa répétition.