4138 - La chambre à louer

N. Lygeros

Ils se retrouvaient dans la chambre à louer

sans savoir combien cela durerait.

Mais cela n’avait aucune importance

puisque le café de Maxence

était ouvert sur le temps

malgré les intempéries de l’instant.

Car dans le coin obscur de la salle

le peintre qui répondait au nom fragile

esquissait déjà l’avenir à l’huile

sans se préoccuper des fleurs du mal.

Ils l’avaient rencontré par hasard

assis sur un banc bien trop grand pour lui

qu’il avait rempli de sa bonté

pour éloigner le néant de la misère.

Aussi à travers la fenêtre de la chambre à louer

ils contemplaient le soleil caché du café.