4474 - L’ivoire du noir

N. Lygeros

Sur le bord de tes chaussures

qui aurait supporté l’ivoire du noir ?

Voilà pourquoi l’oxyde montra enfin

l’usure de l’humanité dans la lumière

d’une ville qui ne connaissait que la pénombre.

Car ton passé était si sombre

qu’une seule bougie suffisait à l’éclairer.

Car dans les mines de charbon,

l’acétylène devenait l’unique dieu.

Car dans la douleur de la tourbe

un rayon de soleil éblouissait.

Voilà le monde de tes chaussures.