4485 - L’ homme de la terre

N. Lygeros

Il regardait fixement l’esprit

du peintre sans pouvoir le pénétrer.

Tout ce travail semblait superflu

au moins pour sa réalité.

Mais il aimait tellement Vincent

qu’il s’était laissé convaincre.

Aussi attendait-il patiemment

les coups de pinceaux du maître.

Sans vraiment le réaliser,

il appartenait déjà au temps

et à l’humanité d’un monde

qui n’existait pas encore.

Chaque regard était un échange

entre deux âmes qui savaient souffrir

et aimer la terre de l’ocre.