4588 - Les visages tordus

N. Lygeros

Sur les tableaux
les visages tordus nous dévisageaient
comme pour mieux comprendre notre désarroi.
Nous ne pouvions saisir leur joie d’exister
malgré les préjugés de la société,
ils étaient beaux.
Ils ne savaient pas,
pour quelle raison d’ailleurs
puisque Vincent était mort depuis longtemps.
Nous nous contentions d’admirer la finesse des traits
alors que le maître les avait chargé de couleurs
pour répondre à l’injustice sociale.