46020 - L’approche constructive en tant que pensée latérale

N. Lygeros

Dans une situation conflictuelle, l’utilisation d’arguments fallacieux, ne peut représenter une stratégie à long terme. Celui qui les utilise, doit savoir que leur exploitation a une date de péremption. Il est impossible de poursuivre dans cette voie sauf si l’autre partie tente de répondre à des critiques sur ce substrat. Car dans ce cas, c’est elle même qui alimente cet argumentaire. Aussi il est bon d’avoir une approche constructive qui évite ce piège rhétorique et qui permet de changer le contexte de manière efficace. L’avantage de l’approche constructive, c’est qu’elle change les conditions des négociations. Ceci déplace naturellement les problèmes et permet parfois de trouver des solutions avant même que les négociations n’aient abouti. Il s’agit, en d’autres termes, d’une forme d’application de la pensée latérale puisque les arguments fallacieux sont considérés comme des obstacles à éviter et donc à gérer de manière indirecte, un front artificiel. Nous voyons que, même si cela est surprenant, nous avons via cette remarque, un outil très puissant pour affronter des situations diplomatiques difficiles où les arguments ne sont plus nécessairement rationaux et donc dans un cadre hors de la théorie des jeux mais bien dans la théorie du pouvoir.