Il est important de comprendre les enjeux de la ZEE à l’échelle mondiale et de ne pas se contenter d’en avoir une vision locale, réduite à un seul État. Ceci est tout à fait révélateur à l’occasion des échanges à la quatrième commission des Nations Unies. Car au moment où nous parlons officiellement uniquement de décolonisation, nous voyons très bien l’importance du problème de l’exploitation des ressources naturelles dans les ZEE des différents États. La ZEE a été mentionnée dans le cadre de la Polynésie Française mais aussi entre le Royaume-Uni et l’Espagne par rapport au problème de la gestion de Gibraltar. Il y sera très certainement fait allusion aussi à propos de la Nouvelle-Calédonie et du Sahara Occidental en particulier pour la question de la pêche avec l’Union Européenne. Aussi la ZEE qui pourrait au premier abord être considérée uniquement comme un outil d’ordre exclusivement économique, apparait comme une force dans les différents domaines géopolitiques en relation avec les Droits de l’Homme, la décolonisation, les négociation internationales. C’est la preuve que le Droit de la Mer et des Océans est fondamental dans l’histoire des relations internationales entre les États. Aussi elle est désormais incontournable.