5897 - Réflexions sur la quantité

N. Lygeros

« Certainement que les Ricard et pas les Leonard de Vinci
non plus ne sont pas moins beaux,
parce qu’il y en a peu,
d’autre part les Monticelli, les Daumier,
les Corot, les Daubigny et les Millet
ne sont pas laids
parce qu’il sont faits dans bien des cas
avec une rapidité très grande
et que relativement il y en ait beaucoup. »

Il n’est guère surprenant
que ces réflexions sur la quantité
aient préoccupé le pauvre Vincent.
Lui qui voulait toujours bien faire
et tenté de faire encore mieux
chaque fois qu’il prenait le pinceau
en contemplant le résultat sur la toile
durant ces dix années de création
avec ses 890 tableaux
n’a jamais cessé de se poser cette question.
Voilà pourquoi il signait si rarement,
voilà pourquoi il les nommait études.