6473 - Quarante ans plus tard

N. Lygeros

« Tête nue,
les cheveux coupés ras,
le visage long et les traits fins,
le regard bleu et droit,
l’homme malgré la quarantaine,
paraissait encore mince
dans son imperméable. »
Il était dans le couloir
celui d’un train qui filait
dans le décor d’un soleil
d’après midi de printemps.
Rien ne laissait présager
cette rencontre fortuite.
Elle ne dura qu’un instant
juste assez pourtant
pour donner un sens
au monde de l’absurde.