7353 - Pascal, le libre penseur

N. Lygeros

« Et si les médecins, n’avaient des soutanes et des mules

et que les docteurs n’eussent des bonnets carrés

et des robes trop amples de quatre parties,

jamais ils n’auraient dupé le monde,

qui ne peut résister à cette montre si authentique.

S’ils avaient la véritable justice

et si les médecins avaient le vrai art de guérir,

ils n’auraient que faire de bonnets carrés.

La majesté de ces sciences serait assez vénérable d’elle-même.

Mais n’ayant que des sciences imaginaires

il faut qu’ils prennent ces vains instruments,

qui frappent l’imagination , à laquelle ils ont affaire.

Et par là en effet, ils attirent le respect. »

Contrairement à ce que nous pourrions penser

nous ne sommes pas en train de lire

la première scène du troisième acte

de la pièce de Molière, censurée.

Il ne s’agit nullement des propos de Dom Juan

que nous ne manquerions de considérer

comme extrêmes et généralistes

à l’égard des docteurs et des médecins.

Non, non, nous sommes simplement

en train de parcourir les récits de Pascal

qui ne supportait ces effets de manche

face à un peuple bien trop crédule

sans se révolter devant l’hypocrisie.

Il serait donc plus prudent, bourgeois,

de refaire vos calculs quant aux alliés

que vous êtes persuadés d’avoir

pour accuser et condamner le maître

d’un Sganarelle qui ne vaut pas moins

que votre panache et votre superbe

dans une société pourrie jusqu’à l’os.