Après son invasion par la force en 1974, pour l’extérieur, notre île a perdu son nom. A partir de ce moment, chaque référence à Chypre, a pris le nom de chypriote à savoir le problème. Ce problème a recouvert par sa portée toute la population chypriote celle de l’intérieur comme celle de l’extérieur. En réalité notre île n’existe plus en tant qu’entité étatique, elle est devenue un problème militaire. Aussi même si cela nous coûte il nous faut le reconnaître pour le résoudre. Il nous faut reconnaître qu’il y a eu invasion et combat et qu’il y a occupation et oppression sinon notre lutte n’a pas de sens. Il nous faut aussi changer l’unique point de référence à savoir la résolution car cela ne fait pas avancer nos intérêts et autorise l’idée de l’attente et de l’espoir, choses qui sont catastrophiques pour la renaissance d’un état. Par contre si nous disons que le seul point de référence est notre combat, c.-à-d. le problème, alors l’action devient nécessaire, au niveau local avec les recours et spécial avec les diplomates. Là, alors, nous pouvons concevoir l’idée d’une transformation du problème chypriote en problème européen pour que notre patrie conquière à nouveau son nom. Cela signifie que nous devons être très vigilants et agir au moment opportun de sorte que nos pas chypriotes deviennent européens et c’est réalisable car même les petits états peuvent exploiter une grande stratégie et montrer que c’est la leur. Alors indépendamment des négociations artificielles pour différentes raisons, celles-ci intègrent le problème chypriote dans des problèmes plus complexes, les dates déterminantes sont simples. Notre patrie conservera le nom de problème chypriote jusqu’au 1er mai après elle prendra celui d’européen et enfin via le biais de notre intégration à l’union européenne elle reconquèrera son ancienne appellation sans changements déraisonnables concernant son entité car notre Chypre sera européenne.