Nous traversions des contrées

dans la nuit profonde

sans voir que des lumières

dans un bruit infernal

alors un mouvement

ou même un parfum léger

me rappela un souvenir

et je me suis rendu compte

que rien n’avait changé

comme si le temps

nous répétait inlassablement

que notre plus grande gloire

c’était d’être là

dans ce voyage au bout de la nuit

en étant restés indemnes,

entiers et intègres

face à l’adversité

aussi je ne pus m’empêcher

de chanter cet air

que nous aimions tant

et qui nous faisait sourire

juste avant de nous embrasser.