830 - Approches temporelles
N. Lygeros
Via la théorie des supercordes introduite pour éliminer les anomalies et les infinis qui apparaissaient lorsque l’on tentait d’unifier la gravitation à la théorie quantique des champs et devenue par la suite hétérotique, nous pouvons unifier la supersymétrie et les cordes, ce qui semble la moindre des choses même si cela constitue une véritable avancée dans le projet de la quantification de la gravitation, nous pouvons aussi aborder le temps d’une autre manière, plus théorique certes mais néanmoins originale et ouverte. Pour cela nous pourrions remonter aux idées de J. Gott et W. Hiscock qui exploitèrent la déformation de l’espace-temps par la présence d’une corde à l’instar de toute masse comme le préconise la théorie de la relativité générale d’A. Einstein cependant il ne faudrait pas pour autant oublier le résultat de G. ‘t Hooft qui a démontré que la corde se comportait comme un tachyon. Et même s’il est vrai que le mouvement du centre de masse de la corde n’est pas tachyonique, A. Guth a démontré que la géométrie du système considérée était reliée à la masse tachyonique. Pourtant en utilisant la conjecture de rotation chronologique de S. Hawking, nous pourrions exploiter les singularités ainsi que le champ d’énergie négative pour réaliser cette approche utopique. Il est vrai que cela ne fait qu’ajouter un autre problème de réalisation néanmoins il est indiscutable que nous sommes en présence d’équivalences qui représentent comme nous le savons en mathématiques, les premières étapes du calcul de la complexité du problème mais aussi parfois de la résolution d’un problème plus accessible via une autre théorie ou une combinaison judicieuse de théories. L’important donc c’est que la théorie des supercordes permet d’approcher la notion de temps et de la rendre d’une certaine manière plus accessible au moins du point de vue théorique. Ainsi ce qui semblait impensable est devenu utopique et cela est un pas immense au niveau cognitif même si pour des esprits pragmatiques cela ne signifie absolument rien. Pour notre part, cette approche ouvre une voie en insistant sur le fait qu’une dimension temporelle sans espace peut être interprétée dans un cadre géométrico-spatial et par ce biais être transformée en un problème de topologie certes difficile mais exploitable et ce, même avec les outils mathématiques qui sont à notre disposition à l’heure actuelle.