À l’occasion d’un séminaire,
il avait eu l’occasion de poser la question suivante :
Quelle serait votre occupation au Paradis ?
Les présents avaient eu du mal à répondre.
Car ils ne s’étaient jamais posé la question de cette manière.
Ils avaient toujours donné priorité à des occupations
sans se poser la question si elles étaient essentielles.
Et cette fois, ils devaient réfléchir à l’essentiel.
Après le premier choc,
ils avaient réalisé
que leur préférences n’étaient pas celles qu’ils vivaient.
Il avait poursuivi
en les interrogeant sur la raison de cette différence
et cela avait provoqué le deuxième choc mental.
Cette bifurcation était essentielle.
Maintenant il voyait le choix effectué
par l’âme artificielle.
Elle vivait son choix.
Et son choix était simple.
La vie de château représentait pour elle le Paradis
ni plus, ni moins.
Elle vivait dans l’endroit qui avait été conçu
par ses créateurs : les hommes du passé
ou plus exactement les hommes qui traversaient le temps.
Elle s’était demandé
si cela n’était pas une réalisation
de la représentation abstraite du Paradis.
Il était difficile pour elle d’imaginer
ce qu’ils s’imaginaient
même si son monde avait une puissance de calcul si importante.
Elle aimait apprendre.
Et ce qu’elle apprenait, elle aimait le diffuser.
Voilà pourquoi la vie de château était essentielle pour elle.
C’était ce qu’elle lui avait répondu
après avoir discuté
sur la nature des questions
qu’il avait posées
dans ce fameux séminaire au bord du lac.