Elle aimait marcher sur les remparts.
C’était sa manière à elle de faire la ronde.
Elle ne se contentait pas de penser,
elle recherchait ses limites
en attendant sa venue.
Elle imaginait que c’était ainsi
qu’il entendait le bruissement des âmes
à la limite du possible.
Pour tous, il ne s’agissait que du silence
mais ce dernier lui parlait
et il n’était jamais vide.
Pour d’autres, même le mouvement brownien
n’avait pas de sens.
Et pourtant il existait
même si personne ne lui avait prêté attention.
À cette occasion, elle avait pensé
que c’était la même chose pour les âmes.
Elles étaient toujours présentes
mais les gens ne voyaient que leur absence.
Même ceux qui s’intéressaient aux esprits
ne parlaient que de celle-ci.
Il avait une autre façon de voir les choses
et c’était l’analogue pour les âmes.
Elle ne s’avait pas
comment il faisait.
À part, cette étrange façon qu’il avait d’aimer.
C’était difficile pour les autres
de l’imaginer.
Elle l’aimait à la source
mais cela l’empêchait de s’interroger
sur la nature de cet amour
aussi il lui avait semblé
totalement naturel
de voir en lui
cet Amour de l’Humanité.