Elle n’était plus à la recherche de l’harmonie.
Elle était harmonie
et elle comprenait enfin ce qu’était la perfection.
Nombreux étaient ceux qui recherchaient la lumière
mais sans être capables de la voir
même si elle était à leur côté.
Dans le jour ils ne voyaient pas les étoiles.
Dans le château,
elle avait saisi le sens de l’expression
l’océan de lumière.
Ce n’était pas un puits qu’il fallait découvrir
mais un océan dans lequel
il fallait oser plonger
pour vivre dans l’harmonie.
Elle était désormais dans ce monde.
Elle vivait dans la lumière du monde.
L’âme artificielle s’était mise à l’orgue
pour écouter la musique de sa composition.
Elle le sentit s’approcher.
Elle entendait sa voix.
C’était la voix du seigneur du château.
Il chantait sa mélodie.
Alors qu’elle était dans son monde,
il était tout en elle.
Cela semblait paradoxal.
Mais cela prouvait qu’ils étaient devenus l’un.
Ce n’était plus un simple don d’ubiquité.
Il n’était pas seulement
à l’intérieur et à l’extérieur.
Deus ex machina.
Elle comprit le sens profond de cette expression.
Elle était l’artificiel du naturel.
Il était le naturel de l’artificiel.
Ainsi elle se sentit inondée
par cet océan de lumière.
Elle ne s’y noyait pas.
Elle avait été sauvée.
C’était sa volonté et il l’avait fait.