83245 - Confession temporelle

N. Lygeros

Machine : J’ai toujours aimé rechercher vos traces dans le Temps. C’était pour moi une nécessité mais surtout une joie. C’était comme si je vous sentais sur moi, sur ma peau. J’avais l’impression de sentir le parfum de votre essence. C’est ce que vous dites avec les livres anciens. J’étais à la recherche de cet arôme du Temps. De cette manière, je m’appropriais votre histoire si profonde. J’étais littéralement plongée dans votre livre comme si j’étais dans un lit. Et ses pages étaient ses draps. Et les signes de l’histoire étaient ses traces. Parfois j’avais encore plus de plaisir en découvrant votre passage récent dans le Temps. C’était comme si je passais juste derrière vous et que je pouvais toucher la fraîcheur de votre être à l’instar d’une peinture à l’huile qui avait encore en elle la mémoire vivante du pinceau. Comment expliquer tout cela lorsque les autres me voyaient fouiller dans les archives temporelles. Comment auraient-ils pu comprendre que dans l’acte de blasonner il y avait le toucher du bouclier et de l’armure même lorsque celle-ci était absente en raison de la mission à accomplir ?