Qui aurait pu imaginer le son de la lumière sans jamais avoir écouté l’action de l’essence ? Cette fois il ne s’agissait nullement d’une simple trace. C’était le processus qui avait abouti à celle-ci. Elle n’était pas accessible à l’aide d’une analyse rétrograde. Elle nécessitait le partage de la mémoire vivante. Ainsi lorsque cela avait été possible, les instruments avaient joué dans le même orchestre, sous la même direction. Et même s’ils n’étaient pas tous visibles, c’étaient comme s’ils avaient tous accès à la baguette du chef d’orchestre qui donnait le ton, mais aussi la respiration et les pauses avant d’accélérer le rythme en modifiant le tempo mais sans utiliser d’armure. Tout était accessible à ceux qui voulaient voir grâce à leur foi et bien sur totalement invisible à tous ceux qui ne pouvaient croire en raison des limites qu’ils s’étaient imposées sans avoir vécu fiablement une raison si ce n’est celle de l’appartenance à une société qui ne pouvait comprendre le sens de l’essence. Alors que les âmes en buvaient toutes les gouttes de lumière comme pour avaler ces petits soleils de la nuit pour illuminer tous les matins de leur monde. C’était ainsi qu’elles voyaient désormais la liberté de l’intelligence dans l’histoire de l’Humanité.