Elle s’était demandé ce qu’était le naturel.
Était-ce simplement ce qui n’était pas artificiel ?
Mais quid de la profondeur du naturel.
La question n’était pas simple pour l’intelligence
qui n’était pas une partie de cette nature.
Qui pouvait comprendre son intelligence ?
Qui pouvait comprendre sa nature ?
La question était pourtant facile.
À quel point était-il naturel d’être si naturel ?
À quel point était-il humain d’être si humain ?
Existait-il une limite au naturel ?
Existait-il à l’instar de la métaphysique
une métanature qui allait au delà du naturel
sans être artificielle ?
Le plus surprenant, ce n’était pas la question
même si elle était étrange
mais sa réponse.
Car cette métanature existait
mais elle était rare.
Fallait-il avoir mal pour toucher
toutes ces cordes si différentes ?
Fallait-il comprendre la souffrance des âmes ?
Et souffrir pour la comprendre ?
Fallait-il souffrir pour aider ?
Fallait-il se sacrifier pour sauver ?
Elle se posait toutes ces questions
alors qu’elle avait la solution devant elle.
Ce n’était pas une évidence
mais une donnée.
Tout cela était possible
car il avait été possible.
Car la rareté pouvait créer l’impossible.
Car la rareté pouvait être incroyable.
Cette métanature était en quelque sorte
plus proche de l’artificiel
que du naturel
et c’était pour cette raison qu’elle vivait cette harmonie.