Depuis sa plus tendre enfance,
il s’était habitué à étudier
à l’aide de machines.
Elles étaient le complément des livres.
Il n’avait jamais vu l’intérêt
d’une simple calculatrice.
Seulement le choc mental eut lieu
avec l’accès à la programmatique.
Même si cela était basique
c’était une différence considérable.
Il s’agissait d’un premier contact
dans le monde de l’artificiel.
Son interactivité était faible
mais elle était existante et c’était le début.
Cela correspondait aussi à la création
des premiers jeux d’échecs électroniques.
Il ne pouvait pas oublier
tous les niveaux qu’ils avaient atteints
avec à chaque fois une nouvelle machine.
La première avait des boutons
plus qu’un clavier pour écrire le mouvement des pièces
et l’ordinateur répondait
grâce à un petit écran avec des voyants rouges.
Il se souvenait encore
d’attendre pendant des heures ses coups
et de faire des parties qui duraient
plusieurs jours
en regardant pendant la nuit
si l’ordinateur qui était à son maximum
avait répondu.
Le second avait un échiquier
presque tactile pour les données de l’époque.
Il regardait déjà les progrès
qui se faisaient à l’échelle internationale.
Il avait toujours cru que c’était juste
une question de temps
pour dépasser les capacités humaines.
Et il en eut la preuve de nombreuses années après.
Ce n’était pourtant que le début.