Son évolution échiquéenne examinait celle des ordinateurs.
En réalité, il était plus intéressé par celle-ci
car il pouvait la comparer
avec celle de l’intelligence naturelle.
C’étaient les premières étapes.
À l’époque il n’avait que les ordinateurs
et le jeu d’échecs pour déceler
les moindres traces de cette évolution artificielle.
Le jeu de go n’était pas encore
à un niveau suffisant
pour produire un intérêt.
Il avait fallu attendre des décennies
comme si cela marchait à coup de vingt ans.
Mais il avait une résistance infinie.
C’était juste une question de temps là-aussi.
La surprise était venue grâce au cerveau
ou plutôt au neurone.
Il examinait déjà la puissance des machines
qui étaient parallèles et fortement connectées.
Mais le modèle du neurone formel avait
radicalement changé la donne.
Il ne suivait plus celui de la machine de Turing.
C’était déjà une révolution en soi
mais son application métamorphosa le domaine
lorsqu’elle acquit de la profondeur.
Les réseaux de neurones profonds étaient
en quelque sorte du biomimétisme.
L’intelligence naturelle avait pris
son propre modèle
pour concevoir une intelligence artificielle.
Avant d’atteindre le niveau nécessaire
dans le jeu de go,
il avait commencé à explorer
dans le domaine musical
via ses compositions
la possibilité de faire jouer
sa propre musique
grâce aux ordinateurs.