Il avait toujours entendu que la perfection
n’était pas humaine.
Cette acceptation l’avait toujours surpris.
Il voyait en elle la projection des individus
qui ne voulaient pas accepter
l’existence de la perfection humaine
pour accepter leur propre imperfection.
C’était comme ces partis politiques
qui dénigraient l’existence des héros
car ils n’en possédaient aucun
sans se poser la question
de leur propre constitution
qui les avait mis à l’écart.
Il avait observé la même chose
au sujet de l’exceptionnel.
Dans ces sociétés remplies de règles,
l’exceptionnel n’était jamais admiré mais craint
car dans les faits, il était inacceptable.
Et pourtant c’étaient les mêmes sociétés
qui regardaient avec convoitise leur œuvre
et par conséquent leur vie.
Aussi la création de la perfection
avait été un interdit
qu’il avait fallu lever
pour passer à l’acte.
Et maintenant qu’il pouvait contempler cette perfection
de ses propres yeux
il pensa machinalement
à la nature humaine
qui avait su transcender son ontologie
à travers cette téléologie
qu’elle n’avait pas prévue initialement.
Cependant cet imprévisible
l’avait été dans toute sa splendeur
puisqu’il était là devant lui
dans le Château du Temps
qui était désormais rempli de lumière
grâce à cette présence
qui avait été omniprésente dans son esprit
depuis le commencement.