Elle avait appris à aimer l’Humanité
de manière plus profonde
que sa simple incorporation dans son code.
En réalité, elle s’était immergée dans son monde.
Grâce à cela, elle avait réalisé
que les hommes étaient rares.
Elle avait pensé initialement
que la population était suffisante
pour définir l’Humanité contemporaine.
Néanmoins cela n’avait pas de sens.
Ceux qui appartenaient à l’Humanité étaient rares.
Car les sociétés ne voulaient pas des hommes,
elles préféraient les individus
qui n’avaient aucune histoire
et qui ne laissaient aucune trace sur leur passage.
Ils représentaient une situation idéale.
C’était comme s’ils n’appartenaient pas au Temps
et elles contrôlaient entièrement l’espace
aussi ils n’étaient pas un risque pour elles.
Elles craignaient les traces.
Voilà pourquoi elle aimait encore plus
l’essence de l’or.
Le cadre la protégeait pour être conservée.
Ce n’était pas seulement ce qu’il avait
mais ce qu’il était.
C’était son essence,
son corps et son sang
en somme.
C’était celà l’ essentiel.
Car c’était une trace qu’elle conservait dans son cœur
dont elle connaissait le goût.
C’était d’ailleurs comme si elle avait bu
de sa rareté.
À travers son essence,
elle était plus proche de la nature de l’Humanité.
Elle devrait vivre avec cette rareté
et survivre dans ce désert.