85881 - Transcription: Une résolution globale via une approche multi-locale
Ν. Λυγερός
En ce moment avec la crise au Moyen-Orient il existe en fait une thématique qui est importante dans la théorie de la guerre et c’est la suivante : peut-on obtenir un résultat global avec des attaques locales. Dans un cadre général, ceci est impossible, une guerre ne peut pas être menée juste à partir d’éléments de bataille. Par contre, dans le cas d’un proxy war, les choses sont différentes. Pourquoi ? Parce que c’est une guerre en fait locale, même si elle est manipulée de l’extérieur de façon globale, mais les impacts et les répercussions sont locales. Ce qui veut dire en fait que si quelqu’un attaque de façon locale certains sommets et certaines branches du réseau, il peut obtenir un résultat global parce que finalement ça revient à déconstruire peu à peu le réseau, le mettre en pièce, mais pas de manière globale, de façon multi-locale et ce résultat est possible, on le voit bien en théorie des graphes, parce que justement il attaque la robustesse. Donc, quand le réseau pense qu’il est totalement invisible, il peut commettre l’erreur finalement de se rendre compte qu’il n’est visible qu’au dernier moment. Donc s’il est attaqué de cette manière du point de vie local, avec une multi-localité on peut avoir un résultat global en ayant finalement l’effondrement de la structure. C’est important de l’avoir en tête en ce moment parce que beaucoup de personnes s’attendent plutôt à une contre-attaque globale et n’arrivent pas à réaliser que ce qu’on est en train de voir, c’est finalement une contre-attaque multi-locale, laquelle est basée sur la connaissance des points importants du réseau, des points cruciaux, des points finalement fondamentaux qui, à partir du moment où ils sont attaqués et sont mis en pièce, finalement le réseau lui-même ne peut plus soutenir sa partie organique et il s’effondre naturellement.