96319 - Le sujet de prédilection
N. Lygeros
L’intelligence extrême pouvait être un sujet de prédilection pour certains chercheurs mais ils ne le possédaient pas. Ils demeuraient dans le meilleur des cas des observateurs quelque peu incrédules car elle était quelque chose d’inimaginable. Aussi ils avaient une vision extrinsèque et il était difficile pour eux le simple fait d’imaginer ses caractéristiques alors que pour lui il s’agissait simplement de propriétés connues. Certaines d’entre elles étaient visibles de manière très claire parmi les membres de la Société Pi et même là il voyait encore des différences d’ordre de grandeur évidentes. C’était sans doute quelque chose de surprenant même pour les spécialistes des études longitudinales. Alors qu’il s’agissait simplement de la vie qui n’avait pas de quotidien. Car c’était cela la différence essentielle : l’absence de quotidien. Car l’intelligence extrême était un fait extraordinaire qui ne pouvait avoir d’ordinaire. Ainsi le sujet de prédilection de certains spécialistes n’était en réalité un diagnostic ni même de gérer une réalité mais maîtriser l’objet du sujet. C’était cette partie humaine qui manquait. La médecine voyait la différence entre la maladie et les malades mais les sciences cognitives, en raison de leur rareté, parlaient plus souvent du diagnostic que des cas.