Les gestes sont importants quand ils ont un sens sans qu’il soit nécessairement calculé. Seulement ils n’ont pas nécessairement une suite. Aussi pour qu’ils soient constructifs, les gestes doivent être capables de produire une histoire même s’ils ne représentent pas obligatoirement une contribution à l’Histoire. De cette manière, le geste va au-delà du mouvement. C’est seulement si le mouvement est irréversible qu’il devient un acte. C’est d’ailleurs via l’acte que le geste peut appartenir à l’Histoire. Aussi il faut savoir à quel niveau le désir doit se placer pour devenir une volonté capable de changer la réalité. Aussi les gestes et les actes peuvent se combiner pour obtenir un résultat tangible. Après tout cela ne va pas à l’encontre de l’origine des gestes puisque nous avons dans l’Histoire et même dans la littérature la Chanson de gestes qui représente l’essence des actes et même des exploits d’antan qui ont été transcrits dans le mythe pour dépasser les limites de la mémoire historique afin de demeurer dans la structure polycyclique de l’Humanité et l’enrichir grâce à son existence.