204 - The creativity and pathology of Genius.
Q.T. Jackson, N. Lygeros
A genius is someone who leaves behind more than he absorbed. An interesting accomplishment, requiring productivity and creativity. Creativity is not simply a reordering of that which already exists – this is simply combinatorial manipulation. Creativity demands the creation of something from nothing. Something from nothing ? The laws of nature deny the possibility. Genius is about about overcoming the law of the conservation of energy. Ex nihil nihilo fit ? Not so in the case of genius. Altruism is what is required to avoid dying from the depletion of creation.
Simply put, genius replenishes itself by creating its own energy.
Une caractérisation possible du génie serait de dire qu’il est capable de transgresser les lois de la nature afin de mieux les comprendre. Car la créativité nécessite une transgession gnoséologique. Son oeuvre qui peut sembler au premier abord comme un assemblage formel de mots, un jeu combinatoire en somme, atteint l’essentiel à travers la créativité de sa pensée qui se refuse le droit de voir le monde de manière naturelle et qui ne peut se contenter de le contempler simplement.
Son énergie transforme la pensée en matière.
Consider an adaptive calculus M that uses oracle feedback to augment or modify its axioms as it traverses a language L. Although it can be shown that there is some minimal start condition C, as the calculus accepts or refuses to accept L, it changes – becoming something uniquely bound to L. Even if M(L) == FALSE, (that is, even if L is shown not to belong to the universe M) the higher order side-effect is that, after having determined that L does not satisfy the universe M – the post-traversal axioms of M(L) may be such that: M(M(L)) == TRUE because the productions of M(lambda) may be modified in such a way by the first traversal of L that the second or subsequence traversal are accepted by the new M.
De par sa structure, ce modèle – bien qu’élémentaire – est capable de saisir une nouvelle connaissance de manière diachronique. Sa richesse provient de la hiérarchie de règles et de métarègles qu’il gère dans sa structure. Cependant il n’agit que de façon déductive sans passer par un processus abductif (au sens de Pierce) qui est nécessaire à la création. Il est donc capable de comprendre de nouvelles données sans pour autant en créer de nouvelles. Ainsi ce modèle, bien que non uniforme sémantiquement, représente un processus académique d’apprentissage qui est different de celui du mode cognitif du génie. Car ce dernier n’est pas seulement polysémique mais polymorphe.
Interestingly, however, that, having acquired, through its traversal new axioms (even, possibly, if the first and even subsequent traversals fail), such a calculus also begings to accept different inputs than M(lambda). This is to say, not only would the potential exist for M(M(L)) == TRUE, but also M(L)(L2) may be true, whereas M(L2) simply would not. Having acquired new axioms in the traversal of L, M(L) becomes a new calculus, whether or not the traversal accepts L. In this sense, M acquires strategy by traversing sets and determining their memembership in the self-modifying using of M(lambda) – it mutates into something more than it was at state M(lambda).
This may not seem to correlate to genius, except that it models learning from failure as closely as it models learning from success. In a sense, it is diachronic, since it varies over time, and in another sense, it is metasemantic, since it also varies local over space. In other words, genius can learn by both by self and extra-examination, and this process of learning is not simply a process of acquisition, but an active process of finding deep structure, with the side-effect being an ehnanced ability to find further, deeper structure on future traversals both of L, and of non-L sets. Iff M(lambda) comprises adaptive propositions, and if those propositions are examined, M(lambda) ! = M(L) – genius always produces more order by traversal. (Thought.)
Moreover, if M(lambda) examines the diachronic past, as well as the process calculus of the traversal, it can acquire entirely new generalized axioms: reflection yields perfection.
Ce modèle structurel via le caractère descriptif de sa stratégie évolue à travers le temps aussi bien par ses échecs que par ses succès. De cette manière il enrichit son axiomatique et de facto son unvivers théorique. De plus la remise en cause de ses connaissances passées est interprétable comme une réflexion sur soi même. Par abus de langage et de pensée, le système conceptualise son univers. En d’autres termes, plus extrêmes cette fois, la réflexion sur le sens des connaissances engendre une conscience. Pourtant, et ce même dans ce cadre herméneutique, cette conscience n’atteint qu’avec peine la notion d’intelligence et celle de génie lui demeure inaccessible. En effet le modèle a pour caractéristiques principales l’adaptation et l’évolution dans le cadre d’une stabilité logique. Cependant le fonctionnement naturel du génie n’est ni la stabilité ni l’évolution mais la révolution. Car il se comporte fondamentalement comme une structure ouverte et un système hors équilibr e. Sinon le processus de découverte et encore plus celui lié à la notion anglaise de serendipity qui est sans aucun doute la caractéristique essentielle du génie serait tout simplement impossible. La compréhension de nouveaux phénomènes nécessite non plus l’évolution d’une axiomatique mais le rejet de celle-ci pour entreprendre la création d’une nouvelle qui ne dépend de la précédente ni par induction ni par déduction. Ainsi grâce à ce modèle nous montrons que même si la réflexion est perfectible localement tant qu’elle n’a pas accès au raisonnement non uniforme qui lui permet d’engendrer une rupture dans son espace cognitif afin de transgresser son champ gnostique, elle n’est pas capable de réaliser une découverte. Or le génie est la réalisation d’une découverte holistique.
And perhaps true holistic discovery can come only from a fractured mind. Some schism, some flaw, some wound, or “rupture in the cognitive space” – and from this wormhole pours forth something entirely new. The adaptive calculus may reflect upon self, attaining selfreferential perfection, but, having no frailty, it cannot achieve human imperfection. Indeed, human imperfection may be the root of all discovery, and perhaps it is testimony on our behalf that, despite our failures, half-achievements, blunders, inadequacies, failed and illconceived dreams, we still manage to produce works of universal genius and lasting merit. Perfection from imperfection – blood from stone – fire from cold hearts, light from shadows on the cave wall. Genius may, by some hidden definition, be a pathologic condition turned to strength.
La puissance créatrice du génie universel provient non seulement de sa puissance cognitive inhérente à sa structure mentale mais aussi de la conscience de ses limites ainsi que de sa fragilité par rapport au monde. Sa puissance provient donc de la conscience de sa faiblesse. Et cela produit une rupture qui est parfois très difficile à vivre. Cependant si cette rupture est maîtrisée elle permet alors de créer dans un champ nouveau et surtout de manière originale. C’est cette ontologie qui n’est pas parfaite mais consciente de ne pas l’être qu’il est difficile de coder pour la modéliser dans le cadre d’un calcul adaptatif aussi perfectionné qu’il soit. Comme si le génie universel était trop humain ! Et pourtant il n’est plus obnubilé par une volonté de devenir car il sait qu’il est ! Cependant il sait aussi qu’il est essentiellement incomplet en tant qu’individu et que seule l’humanité est capable de lui procurer ce sentiment de complétude. Ainsi il apparaît comme un individ u étrange, parfois même pathologique, détaché des préoccupations habituelles alors que cela n’est dû qu’à la divergence essentielle qui le caractérise à savoir sa fonction autotéléologique.