12 juillet 92/2462 Nik, Voici mes propositions d’améliorations de THANATOS Tu en prendras ce que tu voudras, mais même à 72 ans, je corrige encore mes poèmes de jeunesse ; Je me ré-intellectualise jusqu’au bout du zob. Je souligne les changements par rapport à ton texte initial (ta lettre du 18/10/2460) ; plusieurs négligences et déformations étant apparues dans Singularité n° 8 (décembre 90/2460) ROL A la fin du temps illogique, dieu dépérissait de lui-même. Et ses idées rampaient, éparses, dans un champ logique indifférencié. Et son esprit se perdait dans ce chaos d’idées. Alors dieu dit « je suis une contradiction ». Et je ne peux être et non-être à la fois ; Devenant incohérent avec lui-même, il sombra dans la thèse et l’antithèse. Et il vit que ses formules ainsi conçues étaient fausses : ce fut l’antépénultième jour du temps illogique. Alors dieu lut « La persuasion et la rhétorique » de Carlo Michelstaedter. Et il faillit se suicider ; il essaya avec les phrases de Carlo et vit que ce n’était pas bon pour lui : ce fut le pénultième jour du temps illogique. Alors dieu lut « Le mythe de Sisyphe » Il ne put créer le positif ni le négatif, le rationnel ni l’irrationnel. Le réel ni le complexe, le fini ni le transfini. Et il vit que cela sentait franchement mauvais pour lui : D’ailleurs il fut assassiné par l’HOMME pour mettre fin au temps illogique. Dont ce fut le dernier jour. Alors l’HOMME créa l’analyse non-standard et le calcul intégral, La géométrie fractale et les ordinateurs ; Il vit au passage que les fonctions « monstrueuses » étaient bonnes. Et créa à partie de là de nouvelles mathématiques : Ce fut le premier jour. Alors l’HOMME {vit comprit} que l’Univers existe selon Newton, puis Einstein, Qu’il possède des électrons à la Dirac, Des neutrons, protons et photons guidés par le vide quantique Avec une structure résolument mandelbrötienne. | |
Des quarks à la bell-Man, des diagrammes Feynman et une ramification selon Everett : L’HOMME vit que l’Univers {l’intéressait, et ce fut le deuxième jour ou {se comprenait {se laissait comprendre Alors l’HOMME connut la vie, le sexe et la Pensée, L’intelligence et le génie qui en est un cas singulier, Je pense entre autres à Galois et Ramanujan. On dit qu’il ne douta jamais de la qualité de ses nouvelles improvisations : Ce fut alors le troisième jour du temps fractal. Enfin le démiurge considéra son œuvre, Jugea qu’il n’avait pas assez travaillé en ce début de la première décade ; On dit qu’il critiqua sa création, comme un artiste, avec insolence, Transcenda son art ; On dit qu’il pleura humainement. Et se promit d’améliorer le monde lors de la prochaine journée Du temps fractal ; Tel fut le quatrième jour : A présent, seuls les jours ultérieurs nous concernent. | |