1ère Division Epoque antérieure à la prise de Constantinople L’apparition du Mahométisme en Arabie, les premiers progrès de la nouvelle religion, l’immense extension qu’elle prit sous les quatre premiers khalifes orthodoxes, l’amour des con- quêtes qui les anima, la grandeur et la décadence des grands khalifats séculiers de Damas et de Bagdad sous la dynastie des Ommiades et des Abbassides, la tempête soulevée soudain par les invasions Tartare et Mongole -sous Djenkiz-han, et Tamerlan,
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le grand mouvement des croisades la fondation vers la fin du 13e siècle de la puissace ottomane et les pro- grès étonnants sous les sept premiers Sultans aboutissant à la destruction de l’Empire de Byzance et à la prise de Constantinople en 1453, tout ce[t] violent bouleversement d’une grande partie des trois continents qui se terminent par la création du grand Empire ot- toman, a été retracé avec beaucoup d’art et de vérité par Gibbon dans ce grand tableau historique que tout le monde connaît et qui consi- déré dans son ensemble n’a été surpassé par aucun travail pos- térieur. Pendant cette longue série de siècles les peuples Musulmans sont presque constamment en guerre contre les Etats Chrétiens et surtout contre l’Empire Byzantin. Les hostilités ne sont suspendues qu’ au moment de trêves temporaires dont la plupart du temps le terme n’est pas respecté. Pendant cette
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période surtout, il est vrai de dire avec les légistes Musulmans que la terre était divisée en deux, les pays de l’Islam, le camp des fidèles et le pays des infidèles, le camp des ennemis. Tous les peuples non Mu- sulmans sont rangés dans la même classe, il[s] ne font qu’un. Le droit naturel, la règle, c’est la guerre entre la communauté Musul- mane et toute la communauté non Musulmane, mieux encore entre les Musulmans et les Chrétiens consi- dérés individuellement. Adversus hostem aeterna autoritas esto. Dans l’immensité de ce conflit obsti- né, les nuances disparaissent, aussi bien aux yeux des Musulmans que des Chrétiens. C’est la lutte de l’Occident contre l’Orient. C’est à peine si les chefs des croisés de leur côté aussi consentent à distin- guer au milieu des différents Etats Musulmans, ceux qui sont réelle- ment en guerre avec eux, de ceux
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qui n’y prennent pas une part active et dans la confusion des idées, la fureur de l’Occident se tourne même contre l’Empire chrétien de Byzance qu’ elle ne parvient pas à détruire, mais qu’elle affaiblit au point d’en faire une proie facile pour le pouvoir naissant des Ottomans. Et cependant cette période n’est pas stérile pour le droit des gens. La guerre finit par adoucir la guerre. Le développement de l’ industrie fait sentir la nécessité d’adopter certaines mesures protectrices du commerce, et la législation est obligée de s’en occuper. Mais à la distance où nous sommes les faits particuliers perdent leur valeur. C’est l’ensemble des faits qui conserve son une importance réelle. Or en résumant tout ce que nous avions à dire sur les pro- grès du droit international public et privé de cette époque nous trou- vons qu’ils peuvent être ramenés
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(1) Nous laissons de côté pour cette première période quelques points particuliers concernant le côté formel plutôt des ambassades, l’ échange de prisonniers etc. | | sous deux chefs principaux 1° la formation d’une législation Mu- sulmane relative au droit interna- tional. 2° La création d’un système d’institutions consulaires |
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History of the Decline and Fall of the Roman Empire (Project Gutenberg)
Histoire du dé et de la chute de l’empire romain (Gallica, BNF)