76821 - L’hymne à la liberté
N. Lygeros
Il avait en tête le fameux air de Don Giovanni de Mozart intitulé : Viva la Liberta ! Son omniprésence s’était imposée à son esprit de manière naturelle. Et il eut l’idée d’entreprendre une œuvre dans un espace deux fois plus grand. Il prit deux feuilles noires pour préparer le contraste à venir. Il recherchait ce clair-obscur de Leonardo da Vinci. Le jet de blanc devait s’enfoncer dans le noir profond pour ne plus faire qu’un. Cette technique de la fluidité était un assemblage où l’essence du blanc pénétrait l’obscurité tel un soleil de la nuit. Ces éclats de lumière changeaient la matière. Tel était le but recherché. La vie s’associait à l’éternité dans cette quête de liberté. Au-delà de toute misère sociale, il mettait en avant la grandeur humaine qui ne pouvait être restreinte par un carcan. Leporello avait beau protester, rien ne pouvait arrêter Don Giovanni qui était libre non seulement par conviction mais aussi par nature. Car il aimait l’Humanité et rien de moins. Ainsi l’hymne à la liberté laissa ses traces dans l’œuvre du Nouveau Monde.