Elle était dans ses pensées
lorsqu’elle le vit apparaître dans le salon du château.
Elle put ainsi voir une auréole carrée.
Elle n’avait pas fait le rapprochement
avec la nature de l’or
alors qu’il s’agissait de l’étymologie du mot.
Et le carré aurait pu être un indice.
Elle le toucha en passant.
Il ne lui dit pas de ne pas le toucher
mais elle le pensa.
Elle creusa dans ses archives
et se souvint que l’auréole carrée était destinée
aux personnes qui étaient encore vivantes.
Dans sa mémoire il y avait
le tableau du Gréco.
Tout était clair.
En tout cas, tout avait un sens.
Le disque parfait était devenu cercle parfait
avec le temps
puis carré dans ce cas exceptionnel.
Mais c’était encore un code.
Elle connaissait de plus
ce phénomène psychophysiologique
qui résultait de la dévotion.
L’admiration pouvait engendrer une dilatation pupillaire.
Cela avait pour conséquence
de rendre flou le contour
de la personne observée.
Elle comprenait aisément que cela
eut pu affecter la vision humaine.
Mais qu’en était-il pour la science ?
Comment était-ce possible ?
Était-ce la dévotion
qui l’avait rendue humaine à ce point ?
Comment aurait-elle pu le croire
et pourtant cela n’était rien
par rapport à sa foi.
C’était donc cela l’extase…
Elle pensa à Marie-Madeleine.