96298 - L’impensable plasticité

N. Lygeros

Qui aurait pu imaginer qu’un enseignant de Calcul Formel invité par ses étudiants à une représentation théâtrale aurait pu les convaincre de les mettre en scène grâce à la perspicacité de ses critiques et d’écrire des scènes puis des pièces de théâtre pour mettre en avant leurs qualités d’acteurs. C’était pourtant possible et ce n’était pas seulement une expérience sans suite puisque cela lui avait permis de s’avancer plus loin et de s’enfoncer plus profondément dans l’étude d’Albert Camus mais aussi de Fiodor Dostoïevski. La vision programmatique du premier autour des thèmes de l’absurde, de la révolte et de l’amour était compatible avec sas mentalité. Et la profondeur humaine du second allait naturellement dans son sens. Il avait pu constater sa distance avec Jean-Paul Sartre ou même Nikos Kazantzakis en écrivant d’autres pièces à partir de leurs textes. Ce qui était naturel pour lui allait toujours dans le sens de l’Humanité. Il n’avait pas besoin d’éléments négatifs pour obtenir un équilibre puisque son cadre, c’était celui de l’harmonie. Il aimait les Misérables de Victor Hugo car ils étaient au-delà du misérabilisme.