43317 - MI: L’interdiction de l’inconcevable
N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras
Finalement, quelqu’un dénonça le musicien et le système le mit en prison. L’accusation était simple. Il avait commis un délit car il continuait à écrire même s’il s’agissait d’un écrit incompréhensible. Toutes les partitions disaient quelque chose. Et ils voulaient savoir quoi. Alors ils torturèrent le musicien, mais lui resta muet jusqu’à ce qu’il expire. Le livre resta seul. Le service secret qui l’avait récupéré du musicien ne le brûla pas car il voulait connaître ses secrets, il y mit un verrou cependant pour que personne ne puisse l’ouvrir sans autorisation. Le livre resta donc emprisonné pendant des décennies. Lorsque le système tomba et que le service s’effondra, les suivants démolirent le bâtiment et découvrirent ainsi le livre cadenassé dans les ruines. Mais ils croyaient qu’il appartenait au système et ils le gardèrent comme preuve de tout ce que celui-ci avait fait lorsqu’il était au pouvoir. Ainsi, le livre fut retrouvé dans les archives par un porteur anonyme qui ne savait pas de quoi il s’agissait. Après l’interdiction, le livre vécut dans l’indifférence.