6261 - L’autoportrait en chapeau de feutre
N. Lygeros
Il aurait pu y avoir
de la douceur dans ton regard
mais ce n’était pas le cas
comme si cela était impossible
dans ces étranges circonstances.
Le feutre était tendre et sombre à la fois
pour rendre hommage à Monticelli
dans un autre voyage pictural
toujours immobile
malgré le temps des cerises.
Et puis aucun sourire sur ton visage
mais comme une gêne de ne plus avoir
de modèle autre que soi-même.
La barbe rousse était soignée
pour faire bonne impression
sur la toile uniquement
car tu te fichais de ce que les autres diraient.
L’essentiel était d’exister
malgré tout et tous
au sein de l’humanité et du temps.