LITTERATURE EGYPTIENNE
Ν. Λυγερός
- Sagesse de Ptahhotep (Vème dynastie, ~2400)
- N’enfle pas ton coeur à cause de ta science ;
Apprends avec l’ignorant comme avec le savant.
L’art n’a pas reçu de limite ;
Il n’y a pas d’artiste qui atteigne à l’entière excellence.
La belle pensée est cachée plus que gemme ;
On la trouve dans la main de la servante qui broie le grain. - Ne fais pas peur aux gens
Dieu (te) punirait d’autant de crainte - N’élève pas ton coeur
Pour qu’il ne soit pas abaissé. - Si tu es fort, inspire le respect
Par le savoir et par la bienveillance - Si tu es un chef,
Écoute avec bienveillance la parole du plaignant.
Ne le brusque pas jusqu’à ce qu’il ait sorti
Ce qu’il se proposait de te dire.
Le malheureux aime soulager son coeur
Plus que d’obtenir ce pour quoi il est venu… - Suis ton coeur…
Que ton visage brille durant le temps que tu vis. - Un bon fils de ceux que donne Dieu, apporte un surplus
En sus de tout ce que lui a dit son maître. - Poème d’amourJe descends le fleuve en barque,
Au rythme des rameurs.
Ma botte de roseaux sur l’épaule,
Je m’en vais à Memphis, le Vie des Deux Pays ;
Et je dirai à Ptah, seigneur de Vérité :
Donne-moi ma belle, ce soir.
Le fleuve est comme du vin.
Le dieu Ptah est son fourré de roseaux,
La déesse Sekhmet est son buisson de fleurs,
La déesse Earit son lotus en bouton
Et le dieu Néfertoum est son lotus épanoui.
Ma belle sera joyeuse !
L’aurore se lève à travers sa beauté.
Memphis est une coupe de fruits
Posée devant le dieu au beau visage.in Littérature Egyptienne de Pierre Gilbert (Académie Royale de Belgique)